Informations historiques

Le mouvement indépendantiste et la décolonisation

Les Kanaks n'ont jamais vraiment accepté cette colonisation et des révoltes ont lieu tout au long du XIXème siècle. Entre 1850 et 1878 ce ne sont que des révoltes épisodiques, éparpillées dans tous les coins de l'île. La première révolte rassemblant plusieurs tribus autour du chef Ataï a eu lieu en 1878 et s'est soldée par la mort du chef, décapité par des Kanaks armés par les Français (et dont la tête est encore conservée dans un bocal) et par un sentiment d'humiliation pour les Kanaks dont la population a rapidement décliné.

D'autres révoltes ont eu lieu, en 1913 dans le nord, et une importante en 1917, dirigée par le chef Noël Doui, lui aussi décapité par des Kanaks.

En 1931, un groupe de Kanaks est exposé dans une cage, à l'occasion de l'exposition coloniale de Paris (admirablement relaté par Didier Daeninckx dans son livre intitulé Cannibale).

La tentation américaine

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Calédonie se rallie à la France Libre en 1940 et devient une base pour les Américains engagés dans la campagne du Pacifique. En 1942, 40 000 soldats américains débarquent en Nouvelle-Calédonie, triplant ainsi la population de l'île.

Certains quartiers de Nouméa portent encore les noms des zones militaires américaines : Motor Pool, Receiving, ...

Le maintien dans le giron de la République

Après la Seconde Guerre mondiale, les Kanaks espéraient profiter du mouvement de décolonisation pour se libérer aussi. Mais si, en 1946, le code de l'indigénat est supprimé et si les Kanaks obtiennent la citoyenneté française, ils n'obtiennent le droit de vote qu'en 1957.

La Nouvelle-Calédonie est alors un Territoire d'Outre-Mer mais, tandis qu'un mouvement de décolonisation s'amorce dans les autres colonies françaises dès les années 1950, la France affirme son autorité sur le territoire calédonien : en 1963 le Conseil de Gouvernement est placé sous l'autorité du Gouverneur et en 1968, la loi Billote retire à l'Assemblée territoriale de Nouvelle-Calédonie l'essentiel ses pouvoirs, entre autres sur le nickel.

Dans les années 1960, la population kanak devient majoritaire, ce qui inquiète les colons européens, d'autant que des revendications commencent à s'exprimer. Si bien que les autorités métropolitaines décident d'encourager l'émigration vers l'île. Cette immigration est facilitée par le boum du nickel qui offre aux immigrants une perspective économique souriante. Entre 1969 et 1976, la population de l'île s'accroît de plus de 20 % avec près de 20 000 nouveaux immigrants. Si les Kanaks sont toujours plus nombreux que les Européens (environ 55 000 contre 50 000 en 1976), ils ne sont toutefois pas majoritaires, en raison de la présence d'autres communautés allogènes (26 000) : Asiatiques Polynésiens et Wallisiens.

Vers l'autonomie ?

Les mouvements autonomistes se sont radicalisés au cours des années 1970 avec la création des Foulards rouges puis du Groupe 1878 fondé en 1974 qui s'unissent dans un Comité de coordiantion pour l'indépendance, bientôt rejoints par l'Union multiraciale de Nouvelle-Calédonie qui vient de rallier le camp indépendantiste. L'union au sein du comité ne tient pas longtemps mais il a permis la restructurations des différents groupes : le Palika issu du Groupe 1878 et des Foulards rouges est fondé en décembre 1975.

En 1977, l'Union calédonienne bascule elle aussi dans le camp indépendantiste.

Depuis 1981...

Retour à la page "Depuis 1774"

Sources : NouvelleCaledonie .com

Page précédente.../ Haut de page...

 
Lagons Nouvelle-Calédonie

A visiter

Nouvelle Calédonie